On trouve des vestiges comme place de guet à partir du XIIème siècle mais, traversé par la voie romaine (la via Aquitania qui relie Narbonne à Bordeaux) on relève des témoignages de l’existence du domaine à partir du IIème siècle avant JC puis d’une importante « Villa » romaine.
Au XIVème, le Prince Noir venu d’Angleterre y a organisé sa base arrière pendant la mise à sac des faubourgs de Carcassonne et ses premiers assauts contre la Cité médiévale… avant de renoncer, impressionné par ses défenses… Dépité par cet échec, il fit, pour passer ses nerfs, raser complètement la ville basse et le village de Trèbes !
La païchère (retenue d’eau) sur la rivière, la conduite d’eau forcée et les ateliers, aujourd’hui en ruine, témoignent de la très forte activité de tissage des bords de l’Orbiel à la fin du XVIIème. A cette époque, l’évêché de Carcassonne qui venait de devenir légataire du domaine, offre à Paul RIQUET la bande de terrain qui lui manque pour permettre la création de son Canal du Midi ! En remerciement, Paul Riquet donnera le nom d’Écluse de l’Evêque, à l’ouvrage qui borde la propriété.
Depuis la fin du XVIIIème, Fourtou était plus une demeure de villégiature qu’un véritable château. C’est au début du siècle suivant que la famille BARBÈS s’installe et que le jeune Armand y passe sa jeunesse avant de connaître l’exaltation des combats politiques et sociaux… Républicain farouche et éternel opposant à la monarchie, il meurt en exil à La Haye en 1870 avant que ses cendres ne soient rapatriées quelques années plus tard sur les terres de son enfance dans le monument qui est installé au point culminant du domaine. Sa devise « Vivre libre ou mourir… ».
La fin du XIXème a vu la mutation du domaine vers une activité entièrement viticole. Les bâtiments existent sous leur forme actuelle depuis cette époque.
En 2009, en l’état de quasi abandon, le domaine est racheté aux descendants de la famille Barbès par l’entremise de la SAFER pour y développer un projet agro-touristique : Les Cabanes dans les bois ! L’hôtel accueille ses premiers visiteurs en mai 2014 et ses premiers séminaires en octobre de la même année. Les terres sont peu à peu remises en exploitation et en 2020 la conversion « bio » est achevée.
Les projets ne manquent pas, l’histoire continue.